Mercredi 7 juin 2017 : Mérida

Merida nous décidons de faire une journée plus cool. Nous garderons le musée Maya pour le lendemain. Il est sur notre route au nord de la ville. Ce sera donc une journée 100% à pied.
Le petit déjeuner à l’auberge est simple. Des oeufs, du thé (si l’on peut dire) et une banane.

Une petite baignade, un peu de lecture et une demi-heure d’internet histoire de ne pas se déconnecter totalement et de voir ce qui se passe à Roland Garros et de s’intéresser un peu aux élections législatives à Chambéry..  et nous voilà en route pour le Passeo Montejo : les “champs Élysées” de Mérida. C’est une avenue tracée en 1880 et bordées de quelques bâtiments modernes et surtout de maisons coloniales imposantes, certaines à l’abandon. Nous nous arrêtons au fil des propositions qui s’offrent à nous en commençant par une visite d’une maison du cacao. Rien à voir avec l’ambition de Valrhona à Tain l’Hermitage mais les explications sur la production du cacao sont les mêmes. On y voit différents récipients pour servir le cacao suivant les pays et les époques, y compris chez des Mayas. Et le chocolat que nous goûtons et le seul bon de tout le voyage…

Sur le retour nous entrons dans la maison. .. une demeure construite en 1915 et encore habité par sa propriétaire de 84 ans mais ouverte au public en visite guidée. On plonge dans un autre monde, celui des colons mexicains européens de la première moitié du XXe siècle. L’influence française est très visible : art déco, porcelaine de limoges, argenterie Christofle, cristal, meubles, fleurs de lys, canotier.. On pourrait se croire dans une riche maison du centre de la France si ce n’est l’architecture et de nombreux objets anglais. Le principal propriétaire en a été un italien arrivé à 15 ans à Merida à 15ans et qui a fait fortune dans le commerce du Sisal et à épousé la fille du gouverneur. Le lien entre l’économie et le politique est ici évident. Les intérêts de cette population n’était pas ceux des Mayas. .. cela a-t-il changé ? J’en doute.
Quoi qu’il en soit cette visite un brin insolite et surranée mérite le détour.

Nous prenons ensuite 15′ pour entrer dans une galerie d’art d’artistes mexicains déjà reconnus. .. franchement pas mal ! Beaucoup plus intéressant que ce que nous verrons au musée d’art contemporain l’après midi.

Nous déjeunons libanais sur la rue 55… ça fait du bien de changer un peu du mexicain. ..

Sieste, lecture et baignade sont de rigueur avant de repartir en ville. Nous verrons rapidement les divers bâtiments publics du centre : 2 églises, 3 palais, et un musée.

Nous faisons un peu de shopping et je prends le temps de faire cirer et laver mes chaussures qui en ont bien besoin… pour seulement 30 pesos.. j’ai honte. .. surtout quand on se dit que c’est beaucoup mieux que le salaire minimum qui est de 80 pesos par jour !

A 20h30 spectacle de sons et lumières devant la casa Montejo. Toujours ces deux points de vue des colons et des Mayas qui s’oppose, chacun étant convaincu d’apporter quelque chose de positif, et c’est probablement vrai mais ne justifie pas l’esclavage des uns par les autres.